CHOISIR UN CAMESCOPE

Cet article est extrait du bulletin n°5 du Club de Cholet qui vient de paraître. C'est un excellent complément à notre atelier du 13 novembre dernier sur la prise de vue, animé par Jean-Pierre Rubens

En cette fin d’année 2008 et pour 2009, la démarche n’est pas si simple.
D’abord, il faut choisir un support ; ensuite, se poser la question : Définition standard (SD) ou Haute définition (HD) ? et, enfin, s’arrêter sur les caractéristiques des différents modèles
Essayons d’y voir plus clair :
Les supports :
- La cassette mini-DV : fiable, offrant une capacité maxi de 1h.20 et peu coûteuse (environ 3 euros) elle ne disparaîtra pas de sitôt, même si la tendance actuelle est au camescope à disque dur intégré et à la carte
- Le mini DVD, de diamètre 8cm, de faible capacité (20 à 40 minutes, selon la définition choisie). Il semblerait délaissé par les fabricants au profit du disque dur intégré .
- Le disque dur intégré offrant 30, 60 et jusqu’à 120 Go correspondant respectivement à 3h.1/2 ; 7h et 14 h. en SD (durées à diviser pratiquement par 2 en HD )
- La carte dont la capacité augmente sans cesse sera vraisemblablement le support qui s’imposera par la suite : fabrication simplifiée des camescopes avec la suppression du moteur d’entraînement de la cassette ou du disque. Pour l’heure, sa capacité est encore limitée et son prix élevé (69 euros pour une carte de 8 Go, soit une durée de 2 h. en SD et 1 H. en HD) Points importants sur lesquels il faut se pencher avant de faire son choix :
- Un objectif qui permet, dans la position (W), un angle ou champ de vision aussi large que possible. Exemple : entre un objectif aux focales marquées 6 à 90 (soit un grossissement de 15 fois) et un autre 4,5 à 45 ( grossissement de 10 fois) on préférera ce dernier qui grâce à sa plus courte focale permettra d’embrasser un champ plus large.
Ce conseil ne concerne pas les cinéastes animaliers qui au contraire choisiront un objectif à très longue focale (Télé objectif), donc à fort grossissement.
- Une entrée Micro (Certains modèles présentent à la place une griffe munie de contacts et dans laquelle on glisse le micro…proposé par la marque, mais d’un usage moins universel)
- Une sortie casque permettant le contrôle du son avant et pendant la prise de vues.
A défaut, la sortie AV permet généralement le branchement d’un casque
- Une touche contre-jour
- Le débrayage des automatismes pour régler manuellement le diaphragme (iris) ou entrée de lumière, la vitesse (ex : 1/100 ; 1/250 ; 1/500) conseillée pour la prise de mouvements rapides ; la mise au point ou netteté (ex : détacher un premier plan sur un fond flou) ; la balance des blancs, très utile lorsque la scène est éclairée par des sources de lumière très différentes (jour, lampes,néon)
- Un viseur ! Ne souriez pas ! la mode est à sa suppression sur les modèles légers

- * Le réglage du niveau d’enregistrement sonore n’existe, sauf quelques exceptions, que sur les appareils « haut de gamme »
- * Les cinéastes qui filment sur cassette apprécient d’avoir une entrée DV (IN) qui permet de copier sur le camescope le montage réalisé. A défaut, le club possède un magnétoscope avec cette entrée.

Remarques :

- Il existe des camescopes à tous les prix : depuis un an, ceux-ci ont beaucoup baissé.
- Les premiers modèles à cassette s’échelonnent de 180 à moins de 500 euros. Bien sûr, vous n’y trouverez pas toutes les caractéristiques ci-dessus quoique l’un des modèles de cette catégorie les affiche presque toutes, à l’exception de la prise micro !
- Dans la catégorie camescopes à cassette,les 4 grandes marques proposent des modèles perfectionnés allant de 2 000 à 4 900 euros et plus, souvent utilisés par des professionnels (et, par certains amateurs)
- Il faut noter l’existence entre ces deux fourchettes de prix de deux camescopes très perfectionnés, en définition standard et haute définition – SD et HD – dont le prix tourne autour de 900 euros

- Quant aux camescopes à disque dur intégré et/ou à carte, on les trouve à partir de 600 euros environ en SD et 800 environ en HD (déc.2008)

Etude réalisée pour « Cholet Video Ciné Son » (déc.2008)
par Jean Lebastard